Thématique n°7
Les courtisanes - Tome 1
Lors de la diffusion de la première partie de ce document vidéo, nous avons observé l’ASCENSION de Caroline Otero, livrée à elle-même sur les routes de son Espagne natale dès l’âge de douze ans, apprenant à danser pour mendier sa vie ; commençant, aussi, à se prostituer…
Surmontant le handicap affectif et social lié à sa misérable naissance, nous avons découvert la jeune femme, danseuse exceptionnelle, vaincre tous les obstacles, puis conquérir Paris – et, convaincue que « la fortune vient en dormant, mais pas en dormant toute seule » : devenir l’une des demi-mondaines les plus riches et les plus courtisées de la Belle Époque…
Et puis la Belle sera devenue sentimentale, entretenant une relation passionnée avec le président Aristide Briand (1862-1932), bien que celui-ci ne correspondît pas à ses critères de sélection, pour décider si une relation avec un homme devait ou non avoir lieu – le prix Nobel de la Paix 1926, bien que « magicien du verbe » n’étant « ni beau, ni riche ».
Mais toutes les têtes couronnées et tous les chef d’Etat de passage à Paris voulaient être reçus par Otero, si bien que la courtisane avait été gratifiée d’un autre surnom encore : Ministre des Affaires étrangères.
Aujourd’hui, avec la diffusion de la seconde partie de ce document vidéo intitulée LA CHUTE : nous allons assister à la faillite, tout en dignité, de la Belle Otero, joueuse compulsive, contrainte de céder aux enchères ses prestigieux bijoux : des prises de guerre, qui, pour la courtisane, dans l’ordre militaire métaphorique, faisaient office de décorations…
Cependant, la joueuse invétérée n’aura pas perdu sa fortune en jouant à la roulette, ou bien au manchot, ou encore au blackjack ; non, jouer contre la banque n’avait pas d’intérêt pour la Belle ; c’était le duel contre les grandes fortunes qui motivait la demi-mondaine – il fallait défier, combattre et vaincre un grand héritier ou bien un entrepreneur de renom.
Encore une façon de se venger de la gent masculine ?…
N’importe.
Presque centenaire lors de sa disparition survenue le 10 avril 1965, Otero, quand elle avait mis fin à sa carrière, avant la Première Guerre mondiale, avait expliqué ainsi sa reconversion – gagnante quoi qu’il arrivât : « Pour moi il n’y a que deux plaisirs dans la vie, le premier, gagner au jeu ; le second, perdre au jeu. »
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